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Droit au but !

Selon une étude récente, avoir un objectif dans la vie, permettrait de réduire le risque de développer une démence.

Avoir un but dans la vie est important, et ce, peu importe l’âge. Cela est bon pour le moral mais aussi pour la santé. Selon une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Londres et publiée dans la revue Aging Research Reviews, avoir un but dans la vie réduirait le risque de démence et de troubles cognitifs comme la maladie à corps de Lewy.

La maladie à corps de Lewy est la deuxième démence neurodégénérative la plus fréquente après Alzheimer. Elle se caractérise par des dépôts anormaux d’une protéine appelée alpha-synucléine qui se forme à l’intérieur des cellules cérébrales. Les personnes touchées ont entre 50 et 70 ans. Parmi les multiples symptômes de la maladie, on relève : troubles visuels et spatiaux, hallucinations visuelles, troubles exécutifs, troubles de l’attention, troubles moteurs de type parkinsonien, syncopes, chutes en arrière…

L’évolution de cette maladie est beaucoup plus rapide que la maladie d’Alzheimer. Aucun traitement curatif n’existe aujourd’hui pour soigner cette pathologie, en revanche, des traitements symptomatiques peuvent aider à diminuer l’intensité des symptômes.

Avoir un objectif précis pourrait également réduire ce risque. Les personnes ayant un but dans la vie auraient un risque diminué de 19% de souffrir de certains troubles cognitifs. Se fixer un objectif agirait positivement sur le niveau de stress en réduisant ainsi l’inflammation du cerveau, un des facteurs qui augmentent le risque de démence.

Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont réalisé une étude sur la base de 62 250 personnes âgées vivant partout dans le monde. Les personnes ayant un état d’esprit positif lié à un objectif de vie, étaient associées à une incidence inférieure de 19% de troubles cognitifs cliniques.

Cette étude permettrait peut-être de proposer différents exercices pour prévenir la démence : « Les programmes qui vont dans ce sens et qui sont destinés aux groupes à risque sont souvent axés sur le bien-être ; or ils pourraient donner davantage la priorité aux activités qui donnent un but et un sens à la vie des gens, plutôt qu’aux activités amusantes » explique le Dr Joshua Stott de l’UCL (University College of London), auteur principal de l’étude.

Deborah Meimoun